Selon l’Union sociale pour l’habitat qui regroupe la majorité des organismes de logement social, le secteur HLM, c’est :

  • 10 millions de locataires
  • 4,7 millions logements sociaux
  • 82 000 salariés
  • 12 000 administrateurs bénévoles
  • 720 organismes HLM
  • 2,2 Million de ménage en attente d’un HLM
  • 1 Français sur 2 vit ou a vécu en HLM

Le parc locatif social au 1er janvier 2021

Au 1er janvier 2021, 15,6 % des résidences principales en France sont des logements locatifs sociaux, soit 5,2 millions de logements sociaux. Au cours de l’année 2020, 66 600 logements ont été mis en location pour la première fois dans le parc social. Dans le même temps, on compte 7 800 logements démolis et 11 700 logements vendus. Ainsi le parc locatif social croît de 1,1 % entre le 1er janvier 2020 et le 1er janvier 2021. Au 1er janvier 2021, 2,9 % des logements locatifs sociaux proposés à la location sont vacants, à un niveau stable par rapport à l’année précédente. Le loyer moyen au 1er janvier 2021 s’élève à 5,99 euros/m², soit une augmentation de 1,4 % par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est particulièrement marquée en Île-de-France (+ 2,5 %).

En 2020, dans le contexte des mesures sanitaires restrictives, la dépense de l’ensemble des agents économiques dans le domaine du logement diminue fortement (- 2,9 %, après + 2,7 % en 2019) pour s’établir à 504 milliards d’euros. Cette diminution s’explique essentiellement par une chute de l’investissement en logement, qui s’accompagne d’un ralentissement de la progression des dépenses courantes. La production de logements neufs connaît une diminution exceptionnelle, tandis que les acquisitions dans l’ancien ont connu une meilleure reprise après le premier confinement national. Parallèlement, 37,6 milliards d’euros d’aides ont été apportés en soutien au logement sous forme de versements et de réductions de dépenses. Ce montant continue son repli (- 2,4 %, après – 3,7 %), principalement sous l’effet de la poursuite de la forte baisse des avantages de taux.

La France subit une crise multiforme du logement face à laquelle l’offre s’adapte difficilement, ce qui entraîne une hausse des prix supérieure à celle du revenu des ménages. En zone tendue, la hausse est corrélée à celle du foncier, mais ce sont les coûts de construction qui priment partout ailleurs.

Les mutations qui traversent la société depuis 50 ans provoquent une évolution structurelle de la demande, accentuant la pression sur les territoires les plus attractifs. Plus que d’autres pays développés, la France se caractérise par la faible réaction de l’offre à la demande : lorsque celle-ci croît de 1,0%, le nombre de logements nouveaux n’augmente que de 0,36%. Les facteurs de hausse des prix diffèrent selon les territoires : en zone tendue, la principale contribution vient du foncier, tandis que l’augmentation des coûts du bâtiment domine ailleurs. Par exemple, en Ile-de-France, région la plus tendue, le foncier explique 50% de la hausse des prix, contre 38% pour le bâti. À l’inverse, dans la région Centre, peu tendue, l’augmentation des prix du terrain n’explique que 17% de la hausse totale des prix, contre 68% pour la partie construction.

La crise économique risque d’aggraver les crises du logement, mais le plan de relance permettra de soutenir les promoteurs et les constructeurs. Les effets de la crise économique se répercuteront sur l’offre comme sur la demande de logement, avec une baisse de la construction et des ventes d’une part et un appauvrissement des ménages qui accroîtra la demande de logement social d’autre part. Le nombre de dépôts de permis de construire a diminué de 65 800 en 2020, soit une baisse de 15% par rapport à 2019. Le plan de relance de la Caisse des dépôts et d’Action logement devrait toutefois amortir la crise et soutenir l’activité des promoteurs et des constructeurs via l’acquisition de 70 000 logements en VEFA.

Le gouvernement et les principaux acteurs du logement social*, dont la Banque des Territoires, ont signé le 19 mars 2021 un protocole d’engagement. L’objectif : construire 250 000 logements sociaux, dont 90 000 très sociaux, en 2021 et 2022, après une année 2020 marquée par une baisse de l’offre dans le contexte de la crise sanitaire.

* L’Union sociale pour l’habitat, la Fédération des entreprises sociales pour l’habitat, la Fédération des Coop’Hlm, Procivis UES-AP, la Fédération nationale des associations régionales d’organismes HLM, Action Logement, la Banque des Territoires, en présence du Fonds national des aides à la pierre.